Thursday, May 25, 2017

Grèce, 21/09/2015

1)      Chiffres communiqués par Eric Toussaint

Sur la base de 97,5 % des "bulletins de vote dépouillés",
la tendance décrite dans le message précédent est confirmée.

L'abstention s'élève à 43,5% alors que le vote est obligatoire.

Syriza obtient 145 sièges (au lieu de 149 en janvier 2015), 35,5% (au lieu de 36,4% en janvier). Mais vu l'abstention qui  a monté, Syriza perd plus de 300 000 voix.

Nouvelle démocratie 75 députés (au lieu de 76 en janvier 2015), 28,1% au lieu de 27,8%. Mais vu l'abstention qui  a monté, Nouvelle démocratie perd plus de 200 000 voix.

Aube Dorée gagne un député: 18 députés (au lieu de 17 en janvier 2015), 7% au lieu de 6,7% mais perd près de 20 000 voix.

PASOK-DIMAR obtient 17 députés

PC (KKE) obtient 15 députés comme en janvier (mais 40 000 voix en moins)

Potami 11 députés au lieu de 17. Potami perd 150 000 voix.

"Grecs indépendants" obtiennent 11 députés au lieu de 13. Ils perdent presque 100 000 voix.

Unité populaire n'atteint que 2,86% (152 000 voix) et n'obtient aucun député.

Antarsya obtient 0,85% (augmentation de 3 500 voix par rapport à janvier 2015)

En nombre de voix, Unité Populaire (152 000 voix) + Antarsya (45 000 voix) feraient ensemble un peu plus que les "Grecs indépendants" (alliés de Syriza dans le gouvernement sortant) qui obtiennent 11 députés. Unité populaire et Antarsya n'obtiennent aucun député.

2)      La victoire d’Alexis Tsipras n’a donc rien - stricto sensu - , « d’éclatant » comme  on peut l’entendre. Elle se passe sur une scène politique intérieure désertée de façon croissante par des électeurs qui prennent  acte du fait qu’ils ne sont plus en rien maîtres de leur destin.
35% de 60 pourcent d’électeurs pour Syriza, ça fait un gros 20 pourcent des grecs en mesure de voter. (sans oublier que le vote est obligatoire..).

3)      Il faut rappeler que ces élections étaient incontournables pour Tsipras. Il n’avait plus de majorité et était à la merci du moindre vote de confiance requis par l’opposition. Ce n’est donc pas un « coup de génie » de sa part de démissionner et d’appeler aux élection, l y était obligé, sauf à devoir construire une nouvelle coalition avec des adversaires dont il ne voulait pas.

4)      Cependant, là où il a très bien joué, c’est le tempo. Au terme d’une campagne rapidement menée, il a gagné (sur une scène racrapotée) en ce sens qu’il s’est à la fois débarrassé de ses opposants de gauche et a écarté le danger d’une coalition avec la droite. Il garde donc complètement la main, et reconstitue la même coalition sans ses opposants internes. De ce point de vue , il est vainqueur

5)      Pour le reste, l’article suivant de Romaric Godin paraît tout à fait pertinent :  http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-grece-entre-en-resistance-506776.html#xtor=EPR-2-[l-actu-du-jour]-20150921


Bien à tous

Marc MOLITOR

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