1)
Chiffres communiqués par Eric Toussaint
Sur la base de 97,5 % des "bulletins de vote dépouillés",
la tendance décrite dans le message précédent est confirmée.
la tendance décrite dans le message précédent est confirmée.
L'abstention s'élève à 43,5% alors que le vote est obligatoire.
Syriza obtient 145 sièges (au lieu de 149 en janvier 2015), 35,5% (au lieu de 36,4% en janvier). Mais vu l'abstention qui a monté, Syriza perd plus de 300 000 voix.
Nouvelle démocratie 75 députés (au lieu de 76 en janvier 2015), 28,1% au lieu de 27,8%. Mais vu l'abstention qui a monté, Nouvelle démocratie perd plus de 200 000 voix.
Aube Dorée gagne un député: 18 députés (au lieu de 17 en janvier 2015), 7% au lieu de 6,7% mais perd près de 20 000 voix.
PASOK-DIMAR obtient 17 députés
PC (KKE) obtient 15 députés comme en janvier (mais 40 000 voix en moins)
Potami 11 députés au lieu de 17. Potami perd 150 000 voix.
"Grecs indépendants" obtiennent 11 députés au lieu de 13. Ils perdent presque 100 000 voix.
Unité populaire n'atteint que 2,86% (152 000 voix) et n'obtient aucun député.
Antarsya obtient 0,85% (augmentation de 3 500 voix par rapport à janvier 2015)
En nombre de voix, Unité Populaire (152 000 voix) + Antarsya (45 000 voix) feraient ensemble un peu plus que les "Grecs indépendants" (alliés de Syriza dans le gouvernement sortant) qui obtiennent 11 députés. Unité populaire et Antarsya n'obtiennent aucun député.
2)
La victoire d’Alexis Tsipras n’a donc rien - stricto sensu - , « d’éclatant »
comme on peut l’entendre. Elle se passe sur une scène politique
intérieure désertée de façon croissante par des électeurs qui prennent
acte du fait qu’ils ne
sont plus en rien maîtres de leur destin.
35% de 60 pourcent
d’électeurs pour Syriza, ça fait un gros 20 pourcent des grecs en mesure
de voter. (sans oublier que le vote est obligatoire..).
3)
Il faut rappeler que ces élections étaient incontournables pour Tsipras.
Il n’avait plus de majorité et était à la merci du moindre vote de
confiance requis par l’opposition. Ce n’est donc pas un « coup de
génie » de sa part de démissionner
et d’appeler aux élection, l y était obligé, sauf à devoir construire
une nouvelle coalition avec des adversaires dont il ne voulait pas.
4)
Cependant, là où il a très bien joué, c’est le
tempo. Au terme d’une campagne rapidement menée, il a gagné (sur une
scène racrapotée) en ce sens qu’il s’est à la fois débarrassé de ses
opposants de gauche et a écarté le danger d’une coalition
avec la droite. Il garde donc complètement la main, et reconstitue la
même coalition sans ses opposants internes. De ce point de vue , il est
vainqueur
5)
Pour le reste, l’article suivant de Romaric Godin paraît tout à fait pertinent : http://www.latribune.fr/ economie/union-europeenne/la- grece-entre-en-resistance- 506776.html#xtor=EPR-2-[l- actu-du-jour]-20150921
Grèce : Alexis Tsipras remporte son pari; Grèce : le stupéfiant aveu de
la BCE; Grèce : un débat de pure forme; La Grèce ne s'en sortira pas
sans un nouveau ...
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Bien à tous
Marc MOLITOR
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