Bonjour à tous,
1)
Derniers évènements.
Les relations entre la Grèce et ses créanciers ressemblent à un long et cyclique chemin de croix.
En
bref, depuis l’an passé, le gouvernement Tsipras a donc continué à
mettre en œuvre les mesures exigées par la troïka, avec assez peu de
marges de manœuvres et de concessions des créanciers.
Et cela toujours dans l’espoir d’obtenir un allègement substantiel de
sa dette. En attendant de l’obtenir, la popularité de Tsipras continuait
donc de se dégrader.
Récemment,
enfin un premier accord est obtenu sur un allègement de la dette. Selon
beaucoup d’analystes, un allègement fort léger. Au même moment Tsipras
fait voter (de justesse) un budget
2017 toujours marqué par l’austérité, malgré un très léger mieux
économique. Et les perspectives de nouvelles mesures exigées par les
créanciers, notamment sur la législation du travail , sont encore plus
dures à avaler.
Il y
a qqs jours, Tsipras annonce cependant des mesures ponctuelles de fin
d’année destinées à soulager la situation des plus précaires, ainsi que
celle des îles submergées par les réfugiés.
. Des mesures non concertées avec les créanciers mais qui, comme
l’expliquera l’article ci-dessous, ne semble cependant pas sortir du
cadre financier autorisé.
Fureur
de certains créanciers, dont le Ministre allemand des finances, qui du
coup, empêche que l’accord sur l’allègement de la dette soit avalisé au
niveau des institutions (le MES, mécanisme
de sauvetage européen). Il est donc suspendu. Tous les européens ne
sont pas d’accord cependant avec cete décision.
On en est là.
Un bon résumé :
Wolfgang Schäuble, ministre des Finances allemand, et Klaus Regling,
président du MES, n'ont pas apprécié les annonces d'Alexis Tsipras.
(Crédits : Reuters) Les ...
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et :
2017 s'annonce difficile pour Alexis Tsipras (Crédits : ALEXANDROS
AVRAMIDIS) Alexis Tsipras a annoncé une prime exceptionnelle pour les
retraités en cette fin d ...
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2) Eléments de contexte à ajouter/prendre en compte :
-
la situation toujours très difficile en Grèce pour gérer les plus de 60
000 réfugiés qui s’y trouvent, alors qu’en plus des pays européens
veulent y renvoyer les réfugiés arrivés chez eux
depuis la Grèce
-
En outre, l’administration grecque elle-même s’avère souvent chaotique
et dans un contexte peu opportun pour son amélioration structurelle.
Comme en outre, selon plusieurs analystes, elle
est un bastion électoral pour le gouvernement Tsipras , … il ne la
remet pas en question vigoureusement.
3) Une analyse plus structurelle de la situation actuelle, par l’économiste Gabriel Colletis
4)
Une partie croissante de la population, désillusionnée, se refuge dans
l’abstention, le nihilisme, ou la recherche d’alternatives matérielles
concrètes pour subsister.
Ce portrait de la situation quotidienne par l’ethnologue et historien Panagiotis Grigoriou.
http://www.greekcrisis.fr/ 2016/12/Fr0561.html#deb
A
relever aussi dans ce texte, des choses peu évoquées par les medias
européens : un harcèlement permanent de la Turquie sur les frontières
grecques en mer Egée, et des tractations confidentielles
mais bien réelles pour régler une fois pour toutes le statut de Chypre
d’une façon très spéciale, profitant de l’affaiblissement de la Grèce.
Un exemple de « résistance » civile :
http://www.keeptalkinggreece. com/2016/11/12/movement-i- dont-pay-reconnects- electricity-to-cancer-patient/
Bien à tous
Marc Molitor
PS : Prochaine livraison consacrée particulièrement au thème du logement et de l’immobilier
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