Thursday, May 25, 2017

Présentation des revues de presse sur la Grèce

Global Worlds (qui était en sommeil depuis 2014) accueille la revue de presse compilée depuis des années par Marc Molitor sur la situation en Grèce, revue qui fait l'objet d'une distribution par mailing list à environ 400 abonnés. Je remercie Marc Molitor de m'autoriser à publier cette revue de presse, qui commence avec la plus récente, en date du 16 mai 2017. Les chroniques suivent dans l'ordre, des plus récentes aux plus anciennes.

Tous les fichiers attachés dans les mails d'origine sont disponibles via le lien suivant :
https://www.dropbox.com/sh/vrb1c7kjv22091r/AACv_ICAlEfeMakpq28hAAO4a?dl=0


C.D.

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Marc Molitor, né en 1951, économiste de formation, ancien journaliste de la RTBF en radio sur « La Première », jusqu’en 2013, s’est intéressé aux questions sociales internationales, aux  questions environnementales, énergétiques, et aux risques industriels.
Publication dans la Revue Nouvelle (juillet-août 2008) d’un article sur Tchernobyl.
suivi d’un livre : Tchernobyl, déni passé, menace future ? Racine Lanoo, Bruxelles, 2011
Réalise un reportage « Est-ce là le prix de nos t-shirts ? La question du salaire vital » qui remporte un prix « Développement durable pour la presse - CFDD » en 2014.
A suivi les questions liées à l’amiante, dont les procès en Italie et en Belgique.
Participe à l’ABEVA, Association belge des Victimes de l’Amiante
Distribue depuis quelques années à une mailing-list de 400 personnes une revue de presse sur la Grèce et sa situation politique, économique, sociale.

Nuages sur la Grèce. Quelque part au-dessus de l'Attique, 17 mai 2017 (Christo Datso)

Grèce, 16/05/2017

Bonjour à tous,
Suite à un crash de disque dur + qqs petits autres problèmes, cette revue de presse sur la Grèce a été interrompue longtemps. Il a fallu aussi reconstituer le fichier d’adresses. Je renoue donc avec elle, sans garantir une fréquence élevée.
Bien à tous
Marc Molitor


GRECE, 16/05/2017

Avant tout, je vous signale ce papier de synthèse remarquable, paru sur le site « keep talking greece ». Une démonstration lumineuse, s’il en est encore besoin, du « laboratoire » que constitue le traitement infligé à la Grèce. Si quelqu’un a le temps de la traduire en français (ce que je n’ai pas pour le moment), qu’il le fasse, me le transmette et je le réexpédierai à tous :

www.keeptalkinggreece.com
“Greece’s latest cuts extend austerity to decade mark,” Associated Press wrote this morning with reference to the new austerity package bringing measures worth ...


Les développements récents :

Le Parlement grec doit voter, à la hussarde toujours, un nouveau (nième) paquet de mesures d’austérité , destiné à libérer en juillet prochain une nouvelle tranche de crédit d’ « aide » , qui sont à plus de 90 % destinés rembourser des crédits précédents. Peut-être cela permettra-t-il un léger allègement de la dette, en discussion pour le moment, mais de nouveau perpétuellement reporté.

Nouvelle réduction de pensions, des minimas de revenus imposables, des allocations sociales dont le de chômage, affaiblissement du contrôle public des licenciements, diminution emploi contractuel public, etc…. qqs une s des 140 mesures dont l’application s’étendra même  au-delà du gouvernement  actuel et liera les prochains.
Il y a des réactions évidemment : grèves aujourd’hui et demain
Le nouveau plan prévoit aussi que les commerces pourront ouvrir 32 dimanches par an, ce qui a déjà provoqué la colère des PME et indépendants du commerce. Diable, ces plans vont loin dans le détail… :
Bien sûr, les privatisations se poursuivent sans répit. Dernière en date, le port de Thessalonique, à un consortium germano-sino-franco-grec (quadrilogie intéressante…)

Tout cela aide-t-il ne fut ce qu’à un faible redressement macro-économique de la Grèce ? Rien n’est moins sûr : de nouveau les prévisions de croissance, après s’être faiblement redressées, retombent…
Alors, lorsqu’on parle de divergences au sein des créanciers, entre la FMI, l’UE et la BCE, qu’en est-il exactement ? Ce bon papier de R. Godin fait le point en dissipant qqs illusions :
Le vrai visage de  la Grèce aujourd’hui, en tout cas de la situation pour une partie importante de la population, on peut le voir dans les aperçus de vie quotidienne suivants :
 

Grèce, 16/01/2017

Bonjour à tous,
Suite de notre revue de presse  sur la Grèce …
1)       Récent : Des contradictions entre les créanciers
. Sur l’avenir, on a l’impression de voir d’un côté un axe gouvernement grec – commission européenne, cette dernière se montrant moins « sévère » sur les dernières mesures grecques visant à accorder des bonus de fin d’année aux pensionnés les plus pauvres. D’un autre côté, il y aurait un axe FMI – états créanciers, plus intransigeant. Le FMI pourrait in fine se retirer du « cartel des créanciers ». Dans ses dernières déclarations il veut la baisse du seuil de taxation du contribuable, qui passerait de 800 euros à 400-500 euros mensuels. Donc, les plus pauvres paierait plus d’impôt. Pourquoi une telle régression supplémentaire ? Parce que, l’explique l’article ci-dessous, depuis un à deux ans les contrats de travail sont signés à des tarifs de plus en plus bas, approchant les 500 euros par mois. Donc il y a de plus en plus de contribuables sous le plancher fiscal, qui ne paient donc plus d’impôt. Eh bien, abaissons le plancher…
www.keeptalkinggreece.com
The International Monetary Fund want the annual tax free income for employees and pensioners to fall down to just 3,500 euro from currently 8.636 euros. This is ...

Le gouvernement grec fait semblant de se réjouir d’un éventuel retrait du FMI, mais cela pourrait bien ne rien arranger de tout, car l’Allemagne du ministre Wolfgang Schlaube aurait alors encore plus de pouvoir pour imposer ses solutions
Ceci corrobore une fois de plus que les paramètres de l’économie et la société grecque se rapproche d’une situation « chinoise » au sein de l’UE (comme le disait Gabriel Colletis dans une interview récente), et que le cas grec et sa gestion sont sans doute un laboratoire politique, social et économique.
2)       PRIVATISATIONS
Cela nous rapproche d’un autre thème, que je vous avais annoncé dans un courrier précédent : celui des  privatisations, qui jouent aussi un rôle central dans ce « laboratoire ». Dans un courrier précédent nous parlions des saisies immobilières, comme modalité de transfert de propriété privée des ménages endettés. Ici, il s’agit du patrimoine public qui change de mains.
Après un premier Fonds de privatisations instauré par les mémorandums précédents, le nouveau plan imposé au gouvernement syriza l’été 2015  a élargi le spectre des privatisations et la durée du processus géré par le nouveau Fonds, 99 ans, ce qui permet, dans l’article suivant (chaudement recommandé) , à l’auteur d’affirmer que les créanciers ont pris ainsi possession du futur du pays. 
www.jacobinmag.com
Greece: A Country for Sale. Eleni Portaliou Alexis Tsipras and his Syriza government have overseen privatizations at a scale unseen since German reunification.

Bien que le papier précédent soit déjà très complet, celui-ci-dessous donnent des détails techniques et juridique sur les montages : http://www.lexology.com/library/detail.aspx?g=7eb4b1b3-9a2a-41cd-97b0-cf05fbfce564
Pour ceux qui préfèrent le français, ce papier d’une autre auteure : http://www.cadtm.org/Biens-communs-Le-pillage-grec

Les bénéficiaires des privatisations grecques sont multiples ; européens ou non, grandes boîtes allemandes d’abord, françaises, chinoises, turques, .. . Quelques papiers très intéressants à ce sujet :
Et puis il ya tout le monde international des « privatiseurs » qui se presse en Grèce. Deux papiers particulièrement édifiants :
Pour ceux qui veulent approfondir cette « industrie de la privatisation en Europe », ce rapport approfondi :
Bien à tous
Marc Molitor

Grèce, 17/12/2016

Grèce, crise et logement  
Dans la  livraison précédente nous avions évoqué un point de nature plus structurelle, la question du logement.
Dans toute crise de ce genre, dont la Grèce est emblématique pour le moment, se jouent d’énormes transferts de richesses et de propriété,  en ce notamment compris les propriétés immobilières. Des transferts entre nationaux (suffisamment) riches et ceux ruinés d’une part, et entre nationaux et étrangers d’autre part. Pour les entreprises et les actifs économiques privés, cela passe par les faillites et reprises, et, pour les actifs, propriétés et patrimoines publics - par les privatisations : nous verrons ce dernier phénomène dans la livraison suivante
Les particuliers perdants, outre la perte ou la baisse de leurs revenus et épargne, voient saisis et liquidés une partie ou tout leur patrimoine immobilier pour rembourser leurs dettes. La question du logement devient ainsi centrale dans la crise sociale. On l’a vu en Espagne, on le voit maintenant de façon croissante en Grèce. Certes, après l’entrée dans l’Euro, le crédit bon marché et encouragé à gogo par les banques grecques et étrangères dans des conditions parfois illégales ou invraisemblables, a entraîné un endettement privé important. Et s’il s’agit de renoncer à une deuxième résidence ou à un bien non vital, on peut encore rester dans le socialement supportable. Mais on n’en est plus là. Aujourd’hui, alors que le gouvernement avait provisoirement réussi à empêcher les saisies sur résidences principales, on y arrive
Voir l’excellent article joint clair, complet, nuancé, d’Angélique Kourounis,
www.cadtm.org
« Les banques et l’État grecs essaient de prendre nos maisons tous les mercredis au tribunal de paix » Interview de Filippos Filippides, membre du comité ...


Au sein des organisations qui luttent contre les expulsions, il peut y avoir, comme on le voit, des divergences sur les priorités à donner au sein de la population des ménages endettés et menacés de saisie. 
Et cet autre intéressant papier récent dans le NYtimes
Un nombre croissant de personnes renoncent même à leur héritage immobilier de peur de toutes les mauvaises surprises qui pourraient y être attachées :
Autre critère pour apprécier la situation : la part de leurs revenus que les ménages encore propriétaire de leur résidence principale doivent y consacrer, une part qui augmente évidemment avec la baisse de leurs revenus :
Un risque évidemment : que des fonds d’investissement, étrangers notamment, s’emparent de ce marché , achètent ces appartements et maisons et les revendent au reste du monde, en Europe ou ailleurs. On va sûrement voir fleurir des publicités pour des logements à vendre en Grèce, près des plages ...
Bien à tous
Marc Molitor

Grèce, 16/12/2016

Bonjour à tous,
1)      Derniers évènements.
Les relations entre la Grèce et ses créanciers ressemblent à un long et cyclique chemin de croix.
En bref, depuis l’an passé, le gouvernement Tsipras a donc continué à mettre en œuvre les mesures exigées par la troïka, avec assez peu de marges de manœuvres et de concessions des créanciers. Et cela toujours dans l’espoir d’obtenir un allègement substantiel de sa dette. En attendant de l’obtenir, la popularité de Tsipras continuait donc de se dégrader. 
Récemment, enfin un premier accord est obtenu sur un allègement de la dette. Selon beaucoup d’analystes, un allègement fort léger. Au même moment Tsipras fait voter (de justesse) un budget 2017 toujours marqué par l’austérité, malgré un très léger mieux  économique. Et les perspectives de nouvelles mesures exigées par les créanciers, notamment sur la législation du travail , sont encore plus dures à avaler.
Il y a qqs jours, Tsipras annonce cependant des mesures ponctuelles de fin d’année destinées à soulager la situation des plus précaires, ainsi que celle des îles submergées par les réfugiés. . Des mesures non concertées avec les créanciers mais qui, comme l’expliquera l’article ci-dessous,  ne semble cependant pas sortir du cadre financier autorisé.
Fureur de certains créanciers, dont le Ministre allemand des finances, qui du coup, empêche que l’accord sur l’allègement de la dette soit avalisé au niveau des institutions (le MES, mécanisme de sauvetage européen). Il est donc suspendu. Tous les européens ne sont pas d’accord cependant avec cete décision.
On en est là.
Un bon résumé :

et :

2) Eléments de contexte à ajouter/prendre en compte :
- la situation toujours très difficile en Grèce pour gérer les plus de 60 000 réfugiés qui s’y trouvent, alors qu’en plus des pays européens veulent y renvoyer les réfugiés arrivés chez eux depuis la Grèce
- En outre, l’administration grecque elle-même s’avère souvent chaotique et dans un contexte peu opportun pour son amélioration structurelle.  Comme en outre, selon plusieurs analystes, elle est un bastion électoral pour le gouvernement Tsipras , … il ne la remet pas  en question vigoureusement.  
3) Une analyse plus structurelle de la situation actuelle, par l’économiste Gabriel Colletis 

4) Une partie croissante de la population, désillusionnée, se refuge dans l’abstention, le nihilisme, ou la recherche d’alternatives matérielles concrètes pour subsister.
Ce portrait de la situation quotidienne par l’ethnologue et historien Panagiotis Grigoriou.  http://www.greekcrisis.fr/2016/12/Fr0561.html#deb
A relever aussi dans ce texte, des choses peu évoquées par les medias européens : un harcèlement permanent de la Turquie sur les frontières grecques en mer Egée, et des tractations confidentielles mais bien réelles pour régler une fois pour toutes le statut de Chypre d’une façon très spéciale, profitant de l’affaiblissement de la Grèce.

Bien à tous
Marc Molitor
PS : Prochaine livraison consacrée particulièrement au thème du logement et de l’immobilier

Grèce, 16/11/2016

Bonjour à tous,
Après une (petite) interruption, quelques nouvelles.
1)    La Grèce enregistre une petite croissance économique pour la première fois depuis longtemps.

L’article  n’explique cependant pas les sources de cette croissance. Le tourisme pourrait y avoir joué un rôle. Mais quels autres secteurs, cela reste nébuleux. En même temps, le niveau du PIB avait déjà tellement dégringolé qu’un moment cela s’arrête. Cette légère reprise se fait par rapport à un niveau qui était très bas. Athènes a pu récemment dégager un excédent de son budget comme l’explique l’article, grâce à de meilleures recettes fiscales et des dépenses publiques qui ont fortement baissé.
2)    Tsipras espère donc pour voir maintenant attend des créanciers des gestes sur le dette. Il vient d’être conforté en cela par les déclarations d’Obama en visite à Athènes.
Cependant, il est toujours confronté à des créanciers loin d’être souples, qui continuent sans cesse à reporter leurs promesses et qui continuent à coincer Athènes.

3)    Les données de la conjoncture économique en légère amélioration sont loin de  permettre d’apprécier vraiment ce qui se passe. Par exemple, l’effet cumulatif négatif de cette énorme austérité sur les pensions :
ou encore l’état réel de l’emploi. Les dernières données montrent un sous-emploi énorme, mais qui dans le même temps ne peuvent évaluer le travail noir et toute activité de survie, très répandus :
Tandis que les données structurelles sur la pauvreté sont alarmantes. Les dernières statistiques officielles montrent - entr-autres - , que 230 000 enfants vivent dans un foyer sans aucun revenu:

4)    Sur le plan politique, Tsipras a remanié son gouvernement pour écarter soit ceux qui étaient opposés à l’ampleur des privatisations, soit ceux qui n’ont pas amélioré suffisamment l’efficacité des administrations, soit encore la ministre de l’éducation en conflit avec l’Eglise orthodoxe. 
Ci-joints deux papiers sur sa situation politique délicate. S’il a réaffirmé son autorité politique totale sur son parti Syriza, notamment pour éviter toute défection au parlement où les votes sont comptés, en même temps ce même parti est aujourd’hui largement en chute dans les sondages. Avec toujours des données qui indiquent que de nombreux grecs désinvestissent de la scène politique

5)    Dans deux prochaines livraisons, nous examinerons la poursuite du démantèlement – bradage du pays à travers deux phénomènes : le logement d’une part et les privatisations d’autre part.
Bien à tous
Marc Molitor


Grèce, 13/06/2016

1)    GRECE  ET PRIVATISATIONS
Une des caractéristiques – ou un des effets voulus – de la politique menée à l’égard de la Grèce est le processus massif et généralisé de privatisations auquel le pays est et va être soumis.
Les 7,5 milliards d’euros de crédits promis à la Grèce destinés à éviter un défaut en juillet 2016 – dont 90% vont immédiatement retourner en remboursement des créanciers –, vont maintenant être libérés, après des semaines de négociations qui  s’apparentent à un supplice déjà largement éprouvé du  goute à goute . En effet, jusqu’au bout et malgré les multiples couleuvres avalées par Athènes, les créanciers ont encore fait traîner leur signature tant que certaines privatisations n’étaient pas acquises :



Bon, ce devrait être chose faite la semaine prochaine (attention, qui sait s’il n’y aura pas de nouvelles exigences in extremis…)
Les PRIVATISATIONS vont donc être encore élargies, , tous les actifs publics grecs étant regroupés dans un Fonds de privatisation pour une durée de vie de 99 ans. Explications :
Toutes les propriétés du Ministère de la défense sont susceptibles d’être concernées.
En tout cas, plus question, comme il y a quelques années, de laisser les employés du secteur de l’eau et leurs syndicats, s’opposer à la privatisation de la distribution d’eau par un recours victorieux au conseil d’Etat. Les créanciers prennent soin d’éliminer les risques venus du respect du droit et de la Constitution
Ils ont soin aussi d’exiger de la Grèce l’immunité juridique pour les représentants des créanciers qui sont chargés des privatisations :
Le processus de privatisation pourrait même avoir quelques conséquences inattendues


2)    LE CANULAR DU CADTM

Dans notre  livraison du 2 juin dernier, nous finissions en évoquant uen bonne nouvelle, une décision du club de Paris ( = les créanciers publics) qui auraient décidé d’annuler 62 milliards d’euros de dettes grecques.  C’était bien sûr un canular du Cadtm, si on suivait les liens mentionnés, on découvrait le pot aux roses. Le canular a fait un certain bruit, le club de Paris a réagi
Ci-dessous le second communiqué du CADTM
et un article consacré à ce canular :

3)   « NEXT STOP UTOPIA »

un film très intéressant sur l’occupation et l’autogestion d’une usine à Thessalonique usine, qui a été projeté récemment à Bruxelles, en présence du réalisateur et d’un des ouvriers acteurs de cette aventure.
On trouvera toutes les infos sur cett lutte sur le site www.viome.org

Bien à tous

Marc MOLITOR

Grèce, 02/06/2016

1)      Décidément les événements et négociations de ces dernières semaines ne sont pas toujours faciles à décrypter, à moins qu’ils… ne le soient trop . Retour sur la séquence
Dans la perspective d’une nouvelle libération des crédits promis, le gouvernement grec doit faire de nouvelles concessions et adopter de nouvelles mesures

Apparemment, le deal, permet enfin l’ouverture d’une vraie discussion sur la dette, ce qui était demandé par Athènes depuis longtemps.

Mais à l’analyse, cela semble très cher payé pour cher payé pour Athènes
Et puis cela suffira-t-il ? Pas mal d’observateurs en doutent

Même le gouvernement grec, ces derniers jours, renâcle.  La Grèce a fait savoir à ses créanciers qu'elle ne pourrait pas respecter les exigences supplémentaires. Ce qui pourrait remettre en cause le versement de 7,5 milliards d'euros. Sans argent frais, le pays risque de faire faillite cet été

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/05/30/20002-20160530ARTFIG00258-la-grece-s-oppose-a-certaines-exigences-des-creanciers.php?print=true

http://fortune.com/2016/05/31/greece-and-its-lenders-are-at-odds/

Les dernières réticences grecques emblent être prises en compte…

http://www.keeptalkinggreece.com/2016/06/01/greece-institutions-agreed-on-which-prior-actions-would-not-be-implemented/

Mais voilà qu‘aujourd’hui c’est la BCE qui se montre réticente. Bref le « harcèlement » d’Athènes par ses créanciers continue

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-la-bce-bras-arme-des-creanciers-576354.html

A relever ici, ce papier de Paul De Grauwe qui explique que tous les pays de la zone euro bénéficient en fait implicitement d’allègement de leurs dettes grâce à la politique d’achats de leurs bons d’état par la banque centrale Européenne – BCE, tous sauf la Grèce !

https://www.socialeurope.eu/2016/05/ecb-grants-debt-relief-eurozone-nations-except-greece/

conclusion de De Grauwe : « The exclusion of Greece is not the result of some unsurmountable technical problem. These technical problems can easily be overcome when the political will exists to do so. The exclusion of Greece is the result of a political decision that aims at punishing a country that has misbehaved.
It is time that the discrimination against Greece stops and that a country struggling under the burden of immense debt is treated in the same way as the other Eurozone countries that have been enjoying silent debt relief organised by the ECB. » !! A méditer…

La suite… dans les prochains jours ?

2)   Quelques papiers d’analyse

-      Celui-ci montre l’hypocrisie du FMI : lorsqu’il affirme qu’il faut un allègement substantiel de la dette grecque, oui,  mais les autres d’abord….

https://www.socialeurope.eu/2016/05/imf-greek-debt-redefining-chutzpah/

 

-      James Galbraith, qui a participé jusqu’à l’été dernier à un groupe d’économistes autour de Varoufakis, sort un livre dont nous reparlerons. (Crise grecque, tragédie européenne, par James Galbraith, aux Editions du Seuil (2016), 243 pages, 18 euros.)
Son interview, son regard sur la situation actuelle :

 

-      Comme pour illustrer le propos de Galbraith, le dépeçage du pays se poursuit par amplification des privatisations

Quelques exemples de biens à vendre
-      Et puis une fois n’est pas coutume, une bonne nouvelle que nous annonce le CADTM.
Prenez bien soin de suivre les liens et de lire jusqu’au bout !
Bien à tous
Marc Molitor